Le titre m'est venu à l'esprit durant l'écriture même des poèmes; d'ailleurs, l'envie d'ébaucher un recueil me fut concrète durant la rédaction. Pendant cette période, j'avais élaboré un nouveau style de dessin qui, au moyen d'une seul ligne, me permettait de laisser ma mine aller là où elle le désirait. Le dessin de la première de couverture fut le dernier dessins que j'effectuai de cette série de 130 esquisses, il fut entièrement prémédité: je voulais une vue aérienne de la Patagonie, avec notre regard pointé vers le Sud pour faire cette couverture.
Pour orner la quatrième de couverture, j'ai voté pour l'emploi d'une strophe figurant dans le poème d'Introduction du recueil.
« Les vers qui suivent ne sont que des vomissements, Vomissement de mon cerveau, vomissement De mon cœur, vomissement de ma propre église, Et puis vomissement de mes mains insoumises. »
Vomissement fut un terme qui m'est survenu lors de la rédaction d'un texte portant ce titre, il s'agissait ici du refoulement hargneux qui caractérise l'animal social. Mais très vite ce mot changea de signification, pour ne devenir qu'un afflux massif et brutal de créativité. En 4 mois, je rédigeai 78 poèmes et esquissai 130 dessins, une profusion qui me surprend encore.... Décidément, tout ne fut que vomissement!!